Oscar Wilde

Oscar Fingal O'Flahertie Wills Wilde, né à Dublin en 1854 (L'Irlande en force !). Fils d'un chirurgien occuliste renommé et d'une poète nationaliste connue sous le pseudonyme de "Speranza".

Très tôt Wilde écrit, mais le succès ne viendra que bien plus tard. Il gagne un prix littéraire, entre à Oxford, mais échoue à s'y faire des amis, condition indispensable pour se faire un nom. Son point de vue est "ami ou ennemi", il se fera donc de nombreux ennemis dès l'université.

Il se marie en 1884 avec Constance Lloyd, avec qui il aura deux fils, et décide de s'établir en tant qu'écrivain pour entretenir sa famille. Il est plus connu pour son extravagance, son appartenance au mouvement "Art for Art's Sake" (L'art pour l'Art) et pour ses récits qui défient la morale classique, mais finalement auront lieu ses premiers succès de romancier, malheureusement de courte durée.

Il rencontre Lord Alfred Douglas en 1891, dont il tombe amoureux. Alors qu'il est à l'apogée de son succès de dramaturge, il est diffamé par le père de Lord Douglas et décide de le traduire en justice. Il perdra deux procès dont il resortira ruiné. Il est ensuite attaqué pour outrage aux bonnes moeurs et emprisonné deux ans. Lorsqu'il sort de prison en 1897, sa femme lui interdit de revoir leurs enfants, auxquels il était très attaché et pour qui il avait été un bon père, et s'exile en France et en Italie. Il meurt à Paris en 1900, de syphilis ou de méningite selon les diverses rumeurs, dans l'indifférence générale. Il est enterré au Père-Lachaise.

Ce génie incompris n'avait que 46 ans. Qui sait ce qu'il aurait encore écrit s'il avait vécu ?

Chacune de ses nouvelles, chacun de ses poèmes, surprend le lecteur par une morale qui s'éloigne de la morale délivrée par les oeuvres classiques. L'âme devient pêcheresse et le coeur gagne la reconnaissance d'un Dieu Amour, le meurtrier devient celui qui préserve la morale et les bonnes moeurs, le sacrifice n'est pas recompensé, il ne reçoit qu'ingratitude en échange de son don... On pourrait croire que le monde est chamboulé, que l'ordre des choses est troublé, mais non : Wilde ne fait que nous montrer comment est réellement le monde froid et égoïste dans lequel nous vivons, où seul l'amour et l'amitié peuvent apporter la lumière. L'âme seule n'est rien. Elle a besoin d'un coeur.

Bibliographie :

1878
Ravenna

1881
Poèmes

1883
Le sphinx,
La Duchesse de Padoue

1886
La vérité des masques sur Shakespeare

1888
Le Prince Heureux et autres contes

1889
Le déclin du mensonge et Pen, Pencil and Poison

1890
Le portrait de Dorian Gray
Le critique comme artiste et L'âme de l'homme sous le socialisme
Le crime de Lord Arthur Savile et autres contes
Une maison de grenades
Intentions

1892
L'eventail de Lady Windermere

1893
Une Femme sans Importance

1894
Sentences philosophiques à l'usage de la jeunesse.

1895
Un Mari Idéal
L'Importance d'être Constant

1898
La ballade de la geôle de Reading

1905
De Profundis